Je suis né à Honfleur où les figures de Satie, Baudelaire, Monet et Boudin m’ont donné l’espoir de vivre de ma passion sans suivre les voies traditionnelles.

À 10 ans, en école d’art graphique, je découvre Moebius et les Humanoïdes Associés. C’est un choc : je veux créer un univers personnel, comme un livre ouvert écrit dans une langue encore inconnue.

Très vite, l’art devient mon refuge. Ni règles, ni jugements : seulement l’encre, la peinture et mon cœur ouvert.

En parallèle, je grandis sur ma planche. Le skate m’apprend la chute, l’obstination, la liberté brute. Plus qu’un sport, c’est une culture qui façonne ma vision du monde, un rapport instinctif à la rue, à l’improvisation, à la créativité hors des cadres.

Je grandis dans ce frottement inattendu avec la culture psychédélique rock : une identité hybride, collective, nécessaire. Inspiré à la fois par le surréalisme, la culture urbaine et le skate, j’organise mes premiers événements à Caen, entre expositions, concerts et rencontres avec la scène rap.

Après une licence en Belgique, je deviens graphiste et designer textile à Paris dans la mode. Mais entre surproductivisme et excès, je me perds. J’arrête.

Je repars de zéro : le dessin, le tatouage, les voyages. Quatre ans plus tard, je comprends enfin, tout m’intéresse, je ne suis pas un professionnel, je suis un artiste.

Je peins, je dessine, j’apprends, je réinvente. Mon univers est une fusion de psychédélisme et de street culture – brut, sincère, libre.